Voilà un mois et demi que le procès des viols de Mazan (Vaucluse) s’est ouvert contre 51 accusés ; 51 hommes, entre 22 et 67 ans au moment des faits, pompiers, militaires, chauffeurs, entrepreneurs, infirmiers dont 37 sont des pères de famille.
Les violences intrafamiliales, la soumission chimique, l’impunité, l’inceste, le viol conjugal, l’errance médicale, ainsi que la complicité de l’entourage et du voisinage ne sont que l’illustration d’un fait de société. L’affaire des viols de Mazan n’est pas un simple « fait divers », c’est le reflet de la société actuelle, violente et patriarcale. L’affaire choque l’opinion par la banalité des profils qui ont participé à ces viols massifs. Mais aussi, parce qu’aucun de ces hommes n’a dit « stop » et n’a été capable de dénoncer les agissements dont ils étaient pourtant 51 à avoir connaissance.
Nous socialistes de l’Hérault affirmons, avec force, notre soutien absolu dans le combat que mène courageusement Gisèle Pélicot face à 51 agresseurs sexuels. La force nécessaire pour se présenter au procès et refuser le huis-clos est gigantesque.
Nous apportons notre soutien total à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.
Nous nous tenons aux côtés des victimes, nous les croyons et nous nous battrons toujours pour elles.
Enfin, nous demandons une loi-cadre intégrale contre les violences sexistes et sexuelles et 2,6 milliards d’euros par an contre les violences faites aux femmes. A l’heure des restrictions budgétaires, il n’y a pas d’économie à faire sur la vie des femmes.
